Le processus d’écoute de mes femmes intérieures chaque mois en 4 temps s’est mis en place. Je me suis accordée du relief, du rythme plutôt que de serrer les fesses pour coller à l’image à laquelle je trouvais « bien » de correspondre. Vous savez comme quand on dit « ha moi, je suis comme ci et pas du tout comme ça »….est ce un choix ? est ce un jugement ? ou est ce une observation honnête de soi ?
J’écoute mes femmes sombres, elles font partie intégrante de mes ressources. Les reconnaitre, les cajoler me rend plus tolérante à l’amour de moi et moins dépendante d’une recette de bienséance qui me rendrait aimable à l’autre*
Je commençais à être riche de ces découvertes, j’avais de plus en plus envie de prendre soin de moi. J’ai arrêté de fumer.
Pourquoi je fumais déjà ? Soyons très honnête : pour faire des pauses clope avec mon chéri et parce que je stressais à mort de mon avenir de scléreuse (la meilleure façon de lui en assurer un à cette sclérose soit dit en passant)
Ha ouais?! Et tu penses que ton chéri t’aimera moins si tu ne fumes plus?…. Je serai moins avec lui alors peut être qu’on ne se parlera plus…Allo?? Ce n’est pas de ton homme dont tu parles? Dans quelle interprétation es tu plongée?
Je venais de débusquer l’archétype de la femme soumise à l’homme.
Et mon côté masculin à moi ? Je veux parler du mec à l’intérieur, de mon rapport à l’homme. Était ce un gros macho pour qu’en miroir soit une soumise ??
Je suis incarnée en femme, mais j’ai un coté pile et un coté face, un coté yin et un côté yang, un coté masculin et un féminin. J’avais d’ailleurs écrit un premier texte au début de mon blog yin yang une histoire intérieure puis j’ai approfondi** ma compréhension en écrivant le texte du couple sacré ou danse astrale.
Je contactais le masculin en moi. J’ai observé la fluidité quant à mes actions. Et bien c’était pas le top! Je faisais rien ou alors tout dans la précipitation et l’impatience.
Mes actions rapides étaient surtout réactives (mes non-actions aussi d’ailleurs!) et le moteur de celles ci très cérébrale et par conséquent contrôlant.
Je rêvais d’action constructive dont le moteur est la joie de vivre. Donc j’ai rééduqué mes actions selon le rythme de la nature et de l’ensoleillement. Je commence des projets au printemps, je quitte des habitudes en automne. Je médite en hiver , je profite en été. Le principe masculin amène l’organisation de la vie . Il propose des directions.
Le mouvement commençait à se préciser. Là est ma quête car j’avais perdu en mouvement et en vitesse dans mon corps de scléreuse en plaque. En revanche les neurologues n’avaient pas vu d’évolution à l’intérieur de mon corps à l’IRM. C’est pourquoi j’avais besoin de décortiquer ce mouvement et son moteur avec l’outil dont je dispose : l’introspection
Selon le rythme lunaire du féminin et celui solaire du masculin , j’allais donc faire valser mon couple intérieur sur les quatre temps des saisons. Je trouvais mon horloge interne! Je m’appropriais en conscience mon véhicule, mon corps.
Le train d’atterrissage, pour la perchée cérébrale que j’étais, commençait à se déplier en explorant mes faces yang, entre patience et action. Je prenais conscience de l’envergure qu’il donnait à mon coté yin, entre émotions et centrage.
Le yin sans le yang n’a pas d’air renouvelé et il moisi. Le yang sans le yin n’a pas d’émotions et il sèche.
Equilibre, n’est ce pas?
Ces concepts sont au cœur du chamanisme et de la roue médecine…Tiens donc? J’ai alors choisi de prendre soin de la vie en moi plutôt que de lutter contre des symptômes désagréables.
Je sentais le courant de la vie. Ce n’était plus moi contre un monde injuste, je faisais désormais partie du tout. La vie m’ anime et je vais en prendre soin. Je redescendais d’un étage. Est ce que je posais les pieds sur terre? La spiritualité n’est pas une fuite du corps de souffrance, elle est dans la matière et c’est sur terre que ça se joue!
Laurence
* Stratégie du vampire qui te demande de l’aimer parce qu’il ne peut pas se saquer lui même. Je crois que c’est le pervers narcissique qui nous ont appris ça, non?
**Le scorpion , que je suis , creuse. Et quand il a fini ? et bien il creuse encore! hélas cette vérité est une observation, elle n’est ni un choix ni un jugement!
Une réflexion sur « Terres Intérieures (2) »